Le financement d’une formation professionnelle représente souvent un investissement conséquent que vos droits CPF ne peuvent pas toujours couvrir intégralement. Que vous souhaitiez vous perfectionner en langues avec une certification Leveltel en anglais ou améliorer votre maîtrise du français avec le Certificat Voltaire, plusieurs organismes peuvent vous apporter un soutien financier complémentaire.
Du Ministère du Travail aux OPCO et FAF, en passant par les conseils régionaux et les organismes spécialisés, chaque financeur dispose de ses propres critères et modalités d’intervention. Cette multiplicité d’acteurs constitue une réelle opportunité pour concrétiser votre projet de formation.
Pour vous aider à identifier la solution la plus adaptée à votre situation, consultez notre guide sur le financement de formation qui recense l’ensemble des dispositifs disponibles et leurs conditions d’accès.
Le Ministère du Travail : un acteur clé du co-financement
Le Ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion propose plusieurs dispositifs de co-financement. Ces aides s’adressent particulièrement aux demandeurs d’emploi et aux salariés en reconversion professionnelle, avec des critères d’éligibilité spécifiques selon votre situation.
Les conseils régionaux : des solutions territoriales
Les régions comme les Hauts-de-France, les Pays de la Loire ou la Bourgogne-Franche-Comté disposent de leurs propres programmes de co-financement. Ces dispositifs régionaux s’adaptent aux besoins spécifiques de chaque territoire et aux secteurs d’activité en tension.
Les OPCO : des financements sectoriels
Les Opérateurs de Compétences jouent un rôle majeur dans le co-financement des formations professionnelles des salariés. Chaque OPCO dispose de critères spécifiques selon son secteur d’activité avec ses propres modalités de prise en charge :
- OPCO Atlas : services financiers et conseil
- OPCO Ocapiat : agriculture et agroalimentaire
- OPCO Santé : secteur de la santé
- AFDAS : culture et médias
- OPCO EP : entreprises de proximité
Les organismes spécialisés
Certains organismes proposent des solutions de co-financement adaptées à des publics spécifiques. L’UCANSS pour les professionnels de la sécurité sociale, l’ANEM pour le secteur de la mutualité, offrent des dispositifs complémentaires au CPF.
Certains Fonds d’Assurance Formation (FAF)
Des FAF proposent également des solutions de co-financement adaptées à aux travailleurs non salariés (indépendants, chefs d’entreprise) :
- FAFCEA : artisans
- AGEFICE : commerçants
Démarches et conditions d’éligibilité
Pour bénéficier d’un co-financement, plusieurs étapes sont essentielles :
La première étape consiste à identifier l’organisme financeur correspondant à votre situation professionnelle. Une fois l’organisme identifié, vous devrez constituer un dossier comprenant généralement le programme de formation, un devis détaillé et les justificatifs de votre situation professionnelle.
Les critères d’éligibilité varient selon les organismes, mais certains points sont systématiquement évalués :
- La pertinence de la formation par rapport à votre projet professionnel
- L’adéquation entre le coût et la durée de la formation
- La certification visée (comme le Certificat Voltaire ou la certification Leveltel pour les formations en langues)
Comment obtenir un co-financement de votre formation ?
Pour maximiser vos chances d’obtenir un co-financement, plusieurs démarches sont essentielles :
Identifier le bon interlocuteur
Le choix du financeur dépend de votre situation professionnelle et du type de formation visée. Chaque organisme dispose de ses propres critères et modalités d’intervention pour le co-financement :
- France Travail : complément moyen de 1 687 euros par dossier pour les demandeurs d’emploi
- Conseils régionaux : prise en charge des frais de formation et annexes (transport, hébergement)
- OPCO : financement selon le secteur d’activité, pour les salariés, en relation avec votre employeur
- FAF : financement pour les travailleurs non salariés : professions libérales, dirigeants majoritaires d’entreprise, travailleurs indépendants
Les salariés peuvent solliciter leur employeur directement via la plateforme Mon Compte Formation.
Constituer un dossier solide
Pour optimiser vos chances d’obtention, votre dossier doit comprendre :
- Le programme détaillé de la formation
- Un devis de l’organisme de formation
- Le PDF de votre dossier de formation à télécharger sur MonCompteFormation (ne pas cliquer sur « envoyer mon dossier » à l’organisme de formation)
- Les justificatifs de votre situation professionnelle
Respecter la procédure
Pour les demandeurs d’emploi, il n’est pas possible de solliciter directement le conseil régional. La demande doit passer par un opérateur public de l’emploi qui vous accompagne dans votre projet[5].
Pour les salariés souhaitant un co-financement de leur employeur, la demande peut se faire directement via la plateforme MonCompteFormation, où l’entreprise peut créditer le montant souhaité via l’Espace des Employeurs et des Financeurs (EDEF).
Optimiser ses chances de réussite
Pour augmenter la probabilité d’obtention d’un co-financement, privilégiez les formations répondant aux besoins de l’entreprise ou du marché du travail. En 2023, plus de 135 000 dossiers ont bénéficié d’un complément de financement de France Travail, démontrant l’efficacité de ce dispositif.
À retenir : le CPF n’est pas l’unique solution pour financer votre formation
Le co-financement représente une solution efficace pour concrétiser votre projet de formation lorsque vos droits CPF sont insuffisants. La diversité des acteurs impliqués – du Ministère du Travail aux OPCO, en passant par les conseils régionaux et les organismes spécialisés – offre de nombreuses possibilités adaptées à chaque situation professionnelle. Par ailleurs le co-financement vous dispense de la contribution forfaitaire de 100 euros demandée à l’inscription.
Pour obtenir plus d’informations sur les différentes solutions de financement disponibles, consultez notre guide complet des financements qui détaille l’ensemble des dispositifs et leurs conditions d’accès.